ANDRÉ BRICE - PARTIE 3 ADAPATATION

Bonjour André, on a parlé de toi, de ton cursus ISTOM et de tes projets. Tu nous a dit que ce projet d’entreprise tu l’avais imaginé grâce à ton expérience, l’enseignement ISTOM et tes échanges avec tes camarades de promo. Parle nous de ces échanges avec tes pairs

Moi je suis arrivé à l’Istom très motivé, avec l’idée de mon complexe agricole. L'intégration dans la promotion fût bonne. J’ai été très bien accueilli notamment par les 2 filles en charge de l’intégration des 3èmes années et par le délégué Maxime.

Par contre au début les difficultés académiques étaient immenses. J’étais seul. Je ne comprenais pas grand-chose et surtout je ne comprenais pas les principes d’évaluation.

Je viens d’un système éducatif catholique, dans un pays très différent de la France. Je n'avais pas tous les codes.

Juste une anecdote qui m’a marqué. Au CROUS à Bellebeille, j’ai eu un voisin, la chambre à côté de la mienne, je l’entendais car il fait beaucoup de bruits. Je ne l’ai jamais rencontré. 

Une autre divergence culturelle : la gestion du temps. Les occidentaux ont la montre, les africains ont le temps.

Les débuts à Angers n’ont pas été une période simple. Les résultats ne suivaient pas, je “boudais” souvent, le spectre de la dépression rodait à proximité. Difficile, difficile. C’est entre autres grâce mes collègues de promotion que je suis resté sur le terrain de la bataille.

Au bout d’un moment, j'ai accepté de m'ouvrir aux autres et enfin réussi à m’intégrer. J'ai eu la chance de croiser et me lier avec Erwin LAWSON du Togo, Papa IBRAHIMA du Sénégal, Rémi DUFFOURG le français et Luca DOMOTA de la Guadeloupe. Ils m'ont permis de m’intégrer dans les cours et la vie associative.

Avec le recul, je dirais que j’avais besoin de me rassurer sur mon choix de venir à l’ISTOM et en France. Mes camarades m’ont permis de prendre cette confiance et cette assurance qui sont indispensables.

Les aînés de 4ème année m’ont également accompagné : Hassan SOMAIL, Jordy TENGUE et Djomkam Nickange LORIPHKA. Ils m’ont surtout aidé à surmonter les difficultés académiques.

C’est grâce à eux que j’ai découvert et rejoint l’association ABAP. L’Arbre à Palabre symbolise à mes yeux toute la richesse de la diversité culturelle.

À nouveau merci à mes pairs, mes ainés, l’arbre à palabre. C’est maintenant à mon tour de supporter et d’accompagner les nouveaux arrivants et ce quel que soit leur continent, leur pays ou leur région d’origine. On a tous pleins choses à apprendre des autres et on a tous au moins une chose à apprendre aux autres.

Une illustration photos et un interview réalisé / mis en page par Julie, Pascal et Gilles.